Aluminium, Architecture & Patrimoine, XX-XXIe siècles – ARCHIPAL

Une approche par acteurs devrait permettre d’établir, avec une chronologie fine, quels furent les lieux de l’innovation et ses modalités. Si les entreprises de transformation de l’aluminium sont connues, il reste à déterminer dans quelle mesure elles furent ou non moteur de l’innovation. Il sera nécessaire, de ce côté, d’entrer au cœur de l’histoire des techniques, pour comprendre l’élaboration des alliages, des procédés de fabrication (filage, pliage, moulage), le choix des méthodes d’assemblage (soudage, collage, rivetage, etc.), ou encore la résolution des problèmes d’étanchéité et de fixation du verre.
L'ANR permet aussi l'élaboration d'une démarche et d'une méthodologie d’analyse des alliages d’aluminium employés dans la construction, avec des appareils portables.Il s'agit d’en éprouver les apports et les limites, tant en termes de mise en œuvre in situ, que de précision sur l’évaluation de la composition des alliages rencontrés et la caractérisation des finitions de surface.
Au cœur des réalisations attendues du projet, la base de données « Aluminium & patrimoine bâti » constitue un nouvel outil de gestion du patrimoine en aluminium et sera hébergé sur par la plateforme du TGRI.
En se fondant sur une évaluation de l’état d’altération, des conditions environnementales et sociétales associées, elle permettra de définir des stratégies de recherche, de conservation et de restauration adaptées. En réunissant des informations techniques, historiques et culturelles sur les éléments patrimoniaux concernés, cette base de données fournira un instrument de travail à l’ensemble des acteurs du monde de la recherche intéressés par la problématique du patrimoine bâti : historiens, architectes des bâtiments de France, chercheurs à l’inventaire, restaurateurs, etc.

Une première journée d’étude a été organisée le 6 mai 2019 pour poser le cadre méthodologique du projet et faire connaitre de nouveaux fonds d’archives. Après plusieurs reports en raison de la pandémie, la première séance du séminaire « L’aluminium dans l’architecture et la ville XIXe-XXIe siècles, un patrimoine en perspective « est reprogrammée le 19 octobre 2020. Des ateliers « bases de données » et « thesaurus » ont été organisés dans l’objectif de réaliser des inventaires d’éléments architecturaux.
Archives et images sont mises à disposition progressivement sur les sites culturalu.org et hypothese.org.

Le corpus réuni – bases de données et cartographie – alimentera les travaux de recherches selon trois axes principaux : 1. Le rôle de la création architecturale dans la diffusion de l’aluminium au sein du secteur du bâtiment, en particulier par le recours aux traitements de surface. 2. Les innovations techniques, les marchés et les entreprises dans l’utilisation du matériau dans le bâtiment et les travaux publics 3. La patrimonialisation des bâtis en aluminium et ses enjeux pour les constructions architecturales d’aujourd’hui et de demain.
Le 8 février 2021, une seconde journée d’étude intitulée « Bâtir en aluminium : entreprises et architectes » se tiendra à Paris Sorbonne Université et sera l’occasion de réunir des chercheurs et des professionnels issus de champs disciplinaires variés, dans une réelle interdisciplinarité. 3 thèmes ont été dégagés : Architecture et ingénieur / L’entrepreneur / Industrie, fournisseurs et consommateurs. Une table ronde finale réunira des professionnels et des chercheurs.
Ce dialogue est instauré de manière régulière par le séminaire commun qui se tient à l’École d'architecture de Paris La Villette.

- Florence Hachez-Leroy, « L’aluminium et le pari du nouvel âge architectural. 1945-1955 », G. Rot et F. Vatin dir., L’esthétique des trente glorieuses, Librairie des Musées, 2020.
- Dominique Barjot, « Alcan et Pechiney : une comparaison des processus de multinationalisation en période de croissance instable des marchés (de 1971 à la première moitié des années 1990) », dans Dominique Barjot (dir.), L’internationalisation de l’industrie française de l ‘aluminium, Cahiers d’histoire de l’aluminium, n° 63, décembre 2019
- Journée d’études « Sources, aluminium et architecture », 6 mai 2019 à l’EHESS
- Séminaire : « Un patrimoine à construire : l’aluminium dans l’architecture », ENSA Paris La Villette, AHTTEP-AUSser UMR 3329 et CRH – EHESS UMR 8558

Le projet « Aluminium, architecture & patrimoine, XX-XXIe siècles » (ARCHIPAL) a pour objectif de retracer l’histoire de l’aluminium dans l’architecture, d’en comprendre les processus de patrimonialisation et de dresser un inventaire de la présence et de l’état de conservation de ce matériau dans le patrimoine bâti de la France. Il contribuera à écrire l’histoire de l’architecture contemporaine et des innovations techniques dans ce domaine et à définir des stratégies de conservation et de restauration de ce patrimoine industriel, dans une réflexion adossée aux injonctions du développement durable. Il s’insère dans une réflexion pluridisciplinaire menée sur matériaux, matières et matérialité
Léger, durable, résistant et malléable, recyclable à l’infini, l’aluminium s’est affirmé comme un matériau emblématique de la modernité grâce à ses caractéristiques techniques au cours des XXe et XXIe s. Il a inspiré les architectes car il offre à l’expérimentation artistique une gamme des possibles particulièrement stimulante tant par la diversité des formes réalisables que par les aspects – brut, mat, brossé ou brillant – et les teintes disponibles. Cette facilité à se travestir est interrogée du point de vue de l’histoire et de la sociologie des techniques : comment un tel matériau, par son apparence, s’est-il imposé et a-t-il été perçu par ses contemporains ? Quels ont été les acteurs de ce changement technique qui a vu le bois céder du terrain au métal dans l’architecture ? Comment le secteur de la transformation de l’aluminium a-t-il évolué dans le cadre de la construction européenne, de la politique de champions nationaux puis des différentes crises économiques et enfin des problématiques de développement durable ? L’aluminium constitue un élément marquant du patrimoine culturel et technique des XXe et XXIe siècles, au cœur de tensions très contemporaines liées aux problématiques actuelles du développement durable : son recyclage afin de fabriquer de nouveaux produits, ou sa conservation et son adaptation aux exigences environnementales.
Le projet ARCHIPAL se propose enfin, à partir du repérage du patrimoine bâti français comportant de l’aluminium, de collecter au travers d’une base de données dédiée toutes les informations générales et techniques, les détails de composition et de mise en œuvre, ainsi que d’établir un état sanitaire de ces édifices, ornements, sculptures d’aluminium.
Au cœur des réalisations attendues du projet, la base de données « Aluminium & patrimoine bâti » constitue un nouvel outil de gestion du patrimoine en aluminium et sera hébergé sur par la plateforme du TGRI. En se fondant sur une évaluation de l’état d’altération, des conditions environnementales et sociétales associées, elle permettra de définir des stratégies de recherche, de conservation et de restauration adaptées. En réunissant des informations techniques, historiques et culturelles sur les éléments patrimoniaux concernés, cette base de données fournira un instrument de travail à l’ensemble des acteurs du monde de la recherche intéressés par la problématique du patrimoine bâti : historiens, architectes des bâtiments de France, chercheurs à l’inventaire, restaurateurs, etc.
Le corpus réuni – bases de données et cartographie – alimentera les travaux de recherches selon trois axes principaux : 1. Le rôle de la création architecturale dans la diffusion de l’aluminium au sein du secteur du bâtiment, en particulier par le recours aux traitements de surface. 2. Les innovations techniques, les marchés et les entreprises dans l’utilisation du matériau dans le bâtiment et les travaux publics 3. La patrimonialisation des bâtis en aluminium et ses enjeux pour les constructions architecturales d’aujourd’hui et de demain.