Les énergies de récupération, une ressource territoriale : optimiser la valorisation urbaine de la chaleur fatale – RECUPERTE
Les énergies de récupération, une ressource territoriale
La « chaleur fatale » est une énergie de récupération largement sous-utilisé et amenée à prendre une part important des mix énergétiques français et européen. Pour les territoires engagés dans des politiques de transition énergétique, il s’agit d’une ressource locale de proximité qui appelle un développement sécurisé et planifié.
Optimiser la valorisation urbaine de la chaleur fatale
L'objectif est triple. Sur le plan opérationnel, le projet RECUPERTE vise à améliorer le développement d’un potentiel sous-utilisé et pourtant crucial dans la décarbonation des sociétés urbaines. Du point de vue scientifique, ce projet mobilise les méthodes et approches des sciences sociales pour l’analyse de processus de transitions énergétiques territoriales qui impliquent des sources d’énergie particulièrement peu étudiées et se démarquent d’une approche « par filière ». Enfin, ce projet comporte une ambition pédagogique associant sciences du territoire et sciences de l’ingénieur pour renforcer l’enseignement des questions énergétiques territoriales.
L’objectif du projet est de comprendre et de lever les freins à la territorialisation de cette ressource en s’attachant à ses spécificités socio-techniques selon qu’elle est issue d’activités industrielles (chimie, pétrochimie, raffinerie, aciérie) et tertiaires (data centres), des services urbains (déchets, eaux usées) et de la production énergétique (nucléaire). Le projet, d’une durée de 3 ans, est organisé en 5 taches, dont trois sont consacrées à des études de terrain portant sur des cas réels de formes de récupération existantes, abandonnées ou en projet. A partir d’une méthodologie associant observation, démonstration et comparaison, il s’agit d’analyser et d’expérimenter des opérations situées dans deux régions urbaines françaises : Lyon/St Etienne et Lille/Dunkerque et à les mettre en comparaison avec un cas étranger (Rotterdam).
De la première phase du projet (janvier 2019-sept 2020) résulte une analyse sur le développement d’une politique de la chaleur en Europe et en France, en cours de publication. Ce sont des analyses inédites dans le domaine de la géographie de l’énergie.
D’autre part, le projet s’est déployé en association avec des structures partenaires (telles que l’ADEME, AMORCE, le CEREMA, ainsi que plusieurs collectivités locales). Cela s’est concrétisé notamment par l’accueil de stagiaires dans certaines de ces structures.
A définir.
1. Fontaine & Rocher. Energy recovery on the agenda. Waste heat : a matter of public policy and social science concern, à paraître dans Journal of environmental planning and management.
Le projet RECUPERTE s’intéresse aux énergies de récupération à travers la chaleur fatale, dont il vise à analyser et optimiser la valorisation à l’échelle territoriale. Il s’inscrit dans le sous-axe 1.7 -Transition énergétique et sciences humaines et sociales- du défi 2 du plan d’action de l’ANR et répond aux objectifs de la Stratégie Nationale de Recherche sur l’Energie. Partant du constat que la chaleur de récupération représente un potentiel important très largement sous-exploité, l’hypothèse principale est que la rencontre entre ces ressources et leurs territoires se heurte à des difficultés d’ordre organisationnel et cognitif qu’il est nécessaire d’appréhender en tant que telles. En effet, la récupération de chaleur, sa distribution et son utilisation mettent en relation des acteurs et des organisations relevant de logiques et de secteurs éloignés (les opérateurs de réseau de chauffage urbain, les collectivités locales et leurs services, les multiples industries et utilisateurs concernés par la production et/ou la consommation). Cela implique des circuits organisationnels, économiques sociaux et politiques spécifiques, mais non encore stabilisés, malgré que des objectifs ambitieux ont été fixés par la loi TECV 2015 et la PPE 2016 et que la question énergétique tend à s’imposer à l’agenda urbain.
L’objectif du projet est de comprendre et de lever les freins à la territorialisation de cette ressource en s’attachant à ses spécificités socio-techniques selon qu’elle est issue d’activités industrielles (chimie, pétrochimie, raffinerie, aciérie) et tertiaires (data centres), des services urbains (déchets, eaux usées) et de la production énergétique (nucléaire). Le projet, d’une durée de 3 ans, est organisé en 5 taches, dont trois sont consacrées à des études de terrain portant sur des cas réels de formes de récupération existantes, abandonnées ou en projet. A partir d’une méthodologie associant observation, démonstration et comparaison, il s’agit d’analyser et d’expérimenter des opérations situées dans deux régions urbaines françaises : Lyon/St Etienne et Lille/Dunkerque et à les mettre en comparaison avec un cas étranger (Rotterdam).
La recherche est menée par une équipe pluridisciplinaire de chercheur.e.s en urbanisme-aménagement, géographie, sciences de l’environnement et génie énergétique. Elle est accompagnée par un comité d’orientation composé d’experts du domaine et d’acteurs professionnels et territoriaux. Son objectif est triple. Sur le plan opérationnel, le projet RECUPERTE vise à améliorer le développement d’un potentiel sous-utilisé et pourtant crucial dans la décarbonation des sociétés urbaines. Du point de vue scientifique, ce projet mobilise les méthodes et approches des sciences sociales pour l’analyse de processus de transitions énergétiques territoriales qui impliquent des sources d’énergie particulièrement peu étudiées et se démarquent d’une approche « par filière ». Enfin, ce projet comporte une ambition pédagogique associant sciences du territoire et sciences de l’ingénieur pour renforcer l’enseignement des questions énergétiques territoriales.
Coordinateur du projet
Madame Laurence Rocher (UMR 5600 - ENVIRONNEMENT, VILLE, SOCIETE)
L'auteur de ce résumé est le coordinateur du projet, qui est responsable du contenu de ce résumé. L'ANR décline par conséquent toute responsabilité quant à son contenu.
Partenaire
EVS UMR 5600 - ENVIRONNEMENT, VILLE, SOCIETE
Aide de l'ANR 244 220 euros
Début et durée du projet scientifique :
décembre 2018
- 36 Mois