Migrants catholiques dans une société plurielle : ancrage religieux et social – relimig
ReliMig Religion et Migration
Migrants catholiques extra-européens en France<br />Migrants catholiques dans une société plurielle : ancrage religieux et sociale<br />Dans un contexte de sécularisation, de diversité religieuse croissante des sociétés et de mobilité de populations, ce projet appréhendera la transformation du fait religieux. Il s’intéressera aux catholiques migrants, originaires de sociétés africaines, créoles, asiatiques et latino-américaines en France.
enjeux et objectif
Le projet s’intéresse aux migrants catholiques de première génération (option privilégiée). Nous avons fait le choix de les étudier dans deux grandes villes de France, Lyon et Paris, où le catholicisme occupe une place centrale. Dans ces deux « villes globales », la présence de ces migrants est peu perceptible et assez peu médiatisée. Quant aux recherches en sciences sociales à leur sujet, elles sont peu nombreuses. Pourtant, les migrants chrétiens représentent plus de la moitié des migrants en provenance d’outre-mer vers l’Europe. Le projet se donne donc pour objectif de répondre aux trois dimensions suivantes : étudier la place de la religion dans la démarche d’ancrage social et religieux ; le rôle de l’appartenance à la religion majoritaire en rapport à l’intégration des populations migrantes ; la façon dont ces populations contribuent à la reconfiguration du catholicisme local et leur intégration au sein de l’Eglise.
Du point de vue méthodologique, le projet privilégie l’approche anthropologique (observation participante, participation à des rites, célébrations, entretiens informels et entretiens semi-directifs) tout en faisant appel à différentes disciplines complémentaires (sociologie, histoire, géographie). Il combine donc différentes approches : étude de trajectoires de vie, ethnographie localisée, multi-située et partagée, étude des sources et des contextes historico-culturels des pays d’origine.
En plus de rendre visible les pratiques de catholiques migrants par ailleurs grandement invisibilisées sur le plan sociétal mais aussi par les études académiques, cette étude vient nourrir les études menées sur les migrations religieuses dans un contexte de mondialisation accrue. Il permet de dégager des mécanismes et des principes qui trouveront une application dans d’autres contextes migratoires. L’étude des croyances et des pratiques mais aussi des valeurs portées par ces catholiques permet de rendre compte de la complexité des appartenances selon les contextes ethnico-socio-culturels. La dimension « populaire » de ce catholicisme que ces migrants revalorisent questionne le rapport parfois difficile avec des catholiques français et aussi certaines autorités ecclésiales dans leur disqualification du « populaire ».
Certains axes du projet se poursuivent déjà dans d’autres projets de recherche avec la présence de plusieurs membres ReLiMig : le projet RelimigrAntilles sur la migration, la religion et la race (CERI Sciences Po avec Gwendoline Malogne-Fer et Yannick Fer, Valérie Aubourg) et Mistic, projet de recherches sur l’autorité religieuse en migration (ICM) dans plusieurs religions (Cécile Campergue, Valérie Aubourg).
à venir (demande de précision)
Parmi les livrables du projet, en plus des différents articles scientifiques individuels, un ouvrage collectif va paraître en avril 2022 aux éditions PUG (Migrants catholiques en France : Ancrages sociaux et religieux, dir. Aubourg, Barou et Campergue) reprenant l’ensemble des contributions des membres du projet. Un magnifique livre texte-photo (Aubourg-Vanderlick) a été publié chez Libel en 2021 et le documentaire « Ola nou yé » réalisé par Gwendoline Malogne-Fer et Yannick Fer va être diffusé sur la chaîne KTO en 2022.
Dans un contexte de sécularisation, de diversité religieuse croissante des sociétés et de mobilité de populations, ce projet appréhendera la transformation du fait religieux. Il s’intéressera aux catholiques migrants, originaires de sociétés africaines, créoles, asiatiques et latino-américaines en France. Nous faisons le choix de les étudier dans deux grandes villes de France, Lyon et Paris, où le catholicisme occupe une place centrale. Dans ces deux « villes globales », la présence de ces migrants est peu perceptible et peu médiatisée. Quant aux recherches à leur sujet, elles sont peu nombreuses. Pourtant, les migrants chrétiens représentent plus de la moitié des migrants en provenance d’outre-mer vers l’Europe.
Le projet se donne pour objectif de répondre aux trois questions suivantes : 1) la place de la religion dans la démarche d’ancrage social et religieux. 2) le rôle de l’appartenance à la religion majoritaire en rapport à l’intégration des populations migrantes; 3) la façon dont ces populations contribuent à la reconfiguration du catholicisme local.
Du point de vue méthodologique, le projet privilégiera l’approche anthropologique tout en faisant appel à différentes disciplines complémentaires (sociologie, histoire, ethnologie). Il combinera différentes approches ethnologiques : étude de trajectoires de vie, ethnographie localisée, multisituée et partagée.
Sur le plan sociétal, l’étude des migrants catholiques apportera un regard nouveau aux débats concernant la religion et le vivre ensemble. Il permettra de dégager des mécanismes et des principes qui trouveront une application dans d’autres contextes migratoires.
Coordination du projet
Valérie Aubourg (Association des fondateurs et protecteurs de l'institut catholique de lyon)
L'auteur de ce résumé est le coordinateur du projet, qui est responsable du contenu de ce résumé. L'ANR décline par conséquent toute responsabilité quant à son contenu.
Partenaire
AFPICL Association des fondateurs et protecteurs de l'institut catholique de lyon
Aide de l'ANR 172 477 euros
Début et durée du projet scientifique :
March 2018
- 36 Mois