DS04 - Vie, santé et bien-être

Harcèlement et médias sociaux chez les jeunes: une étude longitudinale de leur impact sur la santé mentale, le bien-être et la réussite scolaire des adolescents – Cyberlife

Cyberlife: Harcèlement et media sociaux chez les jeunes: une étude longitudinale de leur impact sur la santé mentale, le bien-être et la réussite scolaire à l’adolescence

Etre impliqué dans du harcèlement en tant que victime et/ou en tant qu’agresseur est associé à l’échec scolaire et aux troubles mentaux chez les jeunes, et que ceci peut avoir des conséquences délétères durables au cours de la vie. La présente étude combine l’épidémiologie avec les techniques de recueil de données en ambulatoire pour étudier les interactions entre le (cyber) harcèlement, les médias sociaux et la santé mentale et leur évolution au cours du temps.

Examiner les interactions entre le harcèlement, les medias sociaux et la santé mentale de manière longitudinale.

Les objectifs de l'étude sont:<br />1) d'examiner les prédicteurs sociodémographiques, académiques et cliniques de l’implication dans le cyber-harcèlement <br />2) de déterminer l’incidence des problèmes de santé mentale et la réussite académique des adolescents impliqués dans le cyber-harcèlement <br />3) d'identifier les réponses individuelles aux actes de cyber-harcèlement en vie quotidienne et la nature adaptative de ces réponses en termes de santé mentale<br />4) de déterminer en quoi l’usage des médias sociaux est associé à l’implication dans le cyber-harcèlement et aux problèmes de santé mentale <br />5) de déterminer dans quelle mesure les actions préventives anti-harcèlement mises en place dans les établissements scolaires sont associées aux faits de cyber-harcèlement.

Nous proposons de suivre une cohorte de 4 000 élèves de 5ème, (âge moyen: 12 ans) durant une période de trois ans. La stratégie d'échantillonnage est conçue pour constituer un échantillon d'élèves représentatifs des élèves du secondaire fréquentant les écoles de la Gironde. Des données relatives aux établissements scolaires, aux parents et aux élèves seront recueillies une fois par an. Les variables concernant l’établissement scolaire incluent les caractéristiques de l'établissement, les actions scolaires mises en œuvre contre le (cyber)harcèlement, les antécédents d’événements liés au harcèlement dans l’établissement, les éventuelles règles de l’établissement concernant l’utilisation des portables et d'Internet. Les variables auto-rapportées par les parents incluent les caractéristiques sociodémographiques de la famille, l’accès des adolescents à Internet et aux MS, la santé mentale des adolescents évaluée par les parents et la sensibilisation des parents au harcèlement. Enfin, les variables concernant les élèves incluent la santé mentale auto-évaluée, le niveau d’implication dans le (cyber)harcèlement, l’usage des MS et la réussite scolaire rapportée par l’établissement. Tous les participants inclus au début de l’étude seront invités à compléter les évaluations de suivi un an plus tard, puis deux ans plus tard. Chaque année, un sous-groupe (n=250) d’élèves, impliqués à différents niveaux dans le harcèlement ou non impliqués, réalisera une évaluation ambulatoire à raison de quatre évaluations par jour pendant deux semaines. À chaque évaluation, on demandera aux élèves de reporter les affects positifs et négatifs, les événements liés au harcèlement et les actions ayant suivi, y compris s’ils ont parlé à quelqu'un de l'événement. En outre, les participants seront interrogés quant à leur utilisation de MS au cours des 4 heures précédentes.

En cours

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Contexte. Il est admis aujourd’hui que le fait d’être impliqué dans du harcèlement en tant que victime et/ou en tant qu’agresseur est associé à l’échec scolaire et aux troubles mentaux chez les jeunes, et que ceci peut avoir des conséquences délétères au cours de la vie. Le cyber-harcèlement est favorisé par les medias sociaux (MS). Les techniques ambulatoires de récolte de données telles que l’Ecological Momentary Assessment (EMA) offrent l’opportunité unique de permettre une meilleure compréhension des effets immédiats et bidirectionnels entre le harcèlement, l’utilisation de MS et la psychopathologie.
Objectifs. Combiner l’épidémiologie avec les techniques de recueil de données en ambulatoire pour étudier les interactions entre le (cyber) harcèlement, les MS et la santé mentale au cours du temps.
Méthode. Nous proposons de suivre 4 000 élèves de 5ème, (âge moyen: 12 ans) durant une période de trois ans. La stratégie d'échantillonnage est conçue pour constituer un échantillon d'élèves représentatifs des élèves du secondaire fréquentant les écoles publiques de la Gironde. Des données relatives aux établissements scolaires, aux parents et aux élèves seront recueillies une fois par an. Les variables concernant l’établissement scolaire incluent les caractéristiques de l'établissement, les politiques scolaires mises en œuvre contre le (cyber)harcèlement, les antécédents d’événements liés au harcèlement dans l’établissement, la politique scolaire concernant l’utilisation des téléphones portables et d'Internet. Les variables auto-rapportées par les parents incluent les caractéristiques sociodémographiques de la famille, les antécédents de maladie chronique ou d'événements traumatiques chez l'enfant, l’accès des enfants à Internet et aux MS, la santé mentale des enfants évaluée par les parents et la sensibilisation des parents au harcèlement. Enfin, les variables concernant les élèves incluent la santé mentale auto-évaluée, le niveau d’implication dans le (cyber)harcèlement et la réussite scolaire rapportée par l’établissement. Tous les participants inclus au début de l’étude seront invités à compléter les évaluations de suivi un an plus tard, puis deux ans plus tard. Chaque année, un sous-groupe (n=200) d’élèves à différents niveaux d’implication dans le harcélement réalisera une évaluation EMA pendant deux semaines consécutives constituée de trois évaluations par jour. À chaque évaluation, on demandera aux élèves (n= 600, total) de reporter les affects positifs et négatifs, l'irritabilité, le bien-être, les événements liés au harcèlement, les actions ayant suivi, y compris s’ils ont parlé à quelqu'un de l'événement. En outre, les participants seront interrogés quant à leur utilisation de MS au cours des 4 heures précédentes. Les données EMA seront recueillies à l'aide de smartphones qui ne serviront qu'à recueillir des données et ne permettent pas à l'adolescent de téléphoner, d’envoyer des SMS ou d'utiliser Internet.
Impact potentiel. Au niveau international, la majorité des études menées dans ce domaine sont transversales. Cette étude sera la première à combiner un design épidémiologique longitudinal avec des techniques innovantes de recueil de données en ambulatoire, ceci dans l’objectif d’améliorer la prévention des troubles mentaux chez des adolescents harcelés et/ou harceleurs. Elle permettra également d’étudier l’impact de mesures mises en place dans les établissements scolaires telles que les politiques d’établissement menées contre le harcèlement ou en faveur de la prévention et de l’amélioration du bien-être des élèves.

Coordination du projet

Mathilde Husky (Laboratoire de Psychologie)

L'auteur de ce résumé est le coordinateur du projet, qui est responsable du contenu de ce résumé. L'ANR décline par conséquent toute responsabilité quant à son contenu.

Partenaire

LASALE Laboratoire sur l’accrochage scolaire et les alliances éducatives - Haute école pédagogique Vaud
Centre hospitalier Charles Perrens - Centre Expert Bipolaire
BPH Bordeaux Population Health
UPDESCARTES-LPPS Laboratoire Psychopathologie et Processus de Santé
Lab.Psy Laboratoire de Psychologie

Aide de l'ANR 397 379 euros
Début et durée du projet scientifique : décembre 2017 - 48 Mois

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