DS0504 -

Analyse interculturelle intégrative de l'impact des transitions alimentaires sur les facteurs biologiques et socio-économiques qui déterminent le risque de maladie métabolique chez la progéniture de mères obèses. – NuTTTMeD

Résumé de soumission

Le développement économique est associé à un processus de transition nutritionnelle caractérisé par la consommation d'aliments industriels riches en énergie au détriment d'une nourriture naturelle contenant de grandes quantités de fibres et de faibles quantités de sucre et de gras. À son tour, la transition nutritionnelle est corrélée à une incidence accrue de maladies non transmissibles, y compris l'obésité et le syndrome métabolique, qui sont les principaux causes de décès dans le monde. Cette diminution du taux des maladies infectieuses au profit des maladies dégénératives chroniques, est appelée transition épidémiologique. Ce processus serait dû aux facteurs socio-économiques qui conditionnent le choix et la consommation d'aliments riches en énergie. Aussi, les politiques de santé pour lutter contre l'épidémie de l'obésité reposent presque exclusivement sur la promotion de l'exercice physique et de la consommation d'aliments «sains». Néanmoins, cette approche ne parvient pas à réduire le poids corporel et améliorer la santé dans un grand pourcentage de la population touchée par l'obésité. Cela peut s'expliquer par le fait que la nutrition périnatale détermine aussi la susceptibilité de développer des maladies métaboliques via un processus de programmation métabolique. En fait, les enfants nés de mères obèses présentent un risque accru de développer une obésité et le syndrome métabolique. La transition épidémiologique est donc le résultat combiné du risque accru de maladie induit par la malnutrition périnatale et de l'effet d'un environnement obésogène sous-tendu par des facteurs économiques, sociaux et culturels. Cependant, peu d'études ont analysé les interactions entre les déterminants biologiques et socioéconomiques de l'obésité comme principale cause de la transition épidémiologique.

Ce projet vise à étudier les facteurs biologiques et socioéconomiques liés au risque de maladies métaboliques chez les enfants de mères obèses dans deux populations subissant des niveaux différents de transition alimentaire. Nous rechercherons des interactions entre le métabolisme du carbone/énergétique et des marqueurs métaboliques et épigénétiques liés au risque de maladies métaboliques dans des échantillons biologiques de mères françaises et mexicaines et leurs nouveau-nés et analyserons leur corrélation avec les facteurs socio-économiques liés aux disparités de santé, à l'insécurité alimentaire et aux pratiques d'alimentation maternelle et infantile via une approche intégrative. Cette analyse sera complétée par une étude expérimentale sur un modèle animal d'obésité maternelle afin de déterminer si, et comment, les modifications métaboliques et épigénomiques identifiées altèrent le métabolisme énergétique et peuvent être prévenues ou annulées par une intervention nutritionnelle.

Coordination du projet

Francisco Javier Bolanos-Jiménez (UMR Physioloie des Adaptations Nutritionnelles)

L'auteur de ce résumé est le coordinateur du projet, qui est responsable du contenu de ce résumé. L'ANR décline par conséquent toute responsabilité quant à son contenu.

Partenaire

INNSZ Instituto Nacional de Ciencias Médicas y Nutrición Salvador Zubirán
HIMFG Hospital Infantil de México Federico Gómez
INSERM U954 Nutrition-génétique et exposition aux risques environnementaux
INSP Instituto Nacional de Salud Pública
INRA UMR Physioloie des Adaptations Nutritionnelles

Aide de l'ANR 363 480 euros
Début et durée du projet scientifique : janvier 2017 - 36 Mois

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