DS10 - Défi de tous les savoirs

Réparations, Compensations et Indemnités au titre de l'esclavage (Europe-Amériques-Afrique) (XIXe-XXIe siècles) – REPAIRS

Résumé de soumission

« Réparation », « compensation », « indemnisation », « dédommagement » sont des termes qui ont accompagné les processus d’abolition de l’esclavage et qui perdurent depuis la fin du XIXe siècle selon des cycles -sémantiques et temporels- qui sont à établir. Le projet REPAIRS se fixe pour objectifs : 1/ d’analyser les mécanismes de versement de compensations par les Etats aux propriétaires d’esclaves dans les Amériques, l’Océan Indien et certaines colonies d’Afrique (Sénégal, Cape Town) en analysant parallèlement la demande d’indemnité faite par la France à l’Etat haïtien en 1825 ; 2/ de faire la généalogie, sur le plan national et international, des demandes de réparations formulées par des groupes, depuis 1945 jusqu’à nos jours, en insistant sur les circulations transnationales des idées et des revendications et sur la place des agences internationales dans un débat qui se pose au niveau global et local (base de données synthétique et études de cas).

Les réparations posent directement la question du maintien, dans les sociétés contemporaines, de rapports sociaux racialisés et hiérarchisés hérités de l’esclavage ; la mise en place – ou pas – de mesures de compensation, pour les anciens maitres et/ou pour les anciens esclaves interroge l’effectivité de la « sortie de l’esclavage » au-delà des déclarations formelles d’abolition. La mobilisation du passé sert ainsi à réclamer une nouvelle définition de la citoyenneté et à dénoncer le racisme et les discriminations. Ce mécanisme particulier consistant à revendiquer des droits dans le contemporain en s’appuyant sur des événements historiques dont l’expérience se mesure à l’aune de cinq ou six générations, est récent et doit être analysé. Il permet de souligner les nouvelles formes d’exercice du pouvoir et la façon dont le droit est articulé aux demandes sociétales, notamment par la production de lois ou de décrets prenant en compte des revendications mémorielles (comme la Loi Taubira de 2001 tendant à la reconnaissance de la traite et de l’esclavage dans l’Atlantique et l’Océan Indien comme crime contre l’humanité).

Coordination du projet

Myriam COTTIAS (CENTRE NATIONAL DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE)

L'auteur de ce résumé est le coordinateur du projet, qui est responsable du contenu de ce résumé. L'ANR décline par conséquent toute responsabilité quant à son contenu.

Partenaire

RENNES1-PHILOSOPHIE UNIVERSITE DE RENNES 1 - Philosophie des Normes
CECILLE EA - CENTRE D'ETUDES EN CIVILISATIONS, LANGUES ET LITTERATURES ETRANGERES
ICT EA - IDENTITES, CULTURES, TERRITOIRES
AIHP EA - Archéologie Industrielle, Histoire, Patrimoine - Géographie, Développement, Environnement de la Caraïbe
UPPA EA - PAU DROIT PUBLIC - UNIVERSITE DE PAU ET DES PAYS DE L'ADOUR
LAM UMR - LES AFRIQUES DANS LE MONDE
CRHIA UNIVERSITE DE NANTES - Centre de Recherches en Histoire Internationale et Atlantique
RENNES1-PHILOSOPHIE UNIVERSITE DE RENNES 1 - Philosophie des Normes
IRD-URMIS INSTITUT DE RECHERCHE POUR LE DEVELOPPEMENT
CNRS-CRPLC CENTRE NATIONAL DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

Aide de l'ANR 359 566 euros
Début et durée du projet scientifique : décembre 2015 - 42 Mois

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