SOLutions Appliquées à la Recherche d’Innovations Solaires – SOLARIS

Le laboratoire SOLARIS (SOLutions Appliquées à la Recherche d’Innovations Solaires), commun à l’Institut Jean Lamour de l’Université de Lorraine et à la société Viessmann Faulquemont SAS, a pour objectif le développement et l’industrialisation de solutions solaires thermiques innovantes pour redynamiser un secteur économique où la visibilité des applications thermiques reste faible par rapport à la popularité des applications solaires photovoltaïques. S’ajoute à cette faible visibilité une diminution du volume des ventes de capteurs solaires thermiques d’environ 10% par an depuis l’année record de 2008 pour laquelle les ventes à l’échelle européenne s’étaient envolées. L’effondrement parallèle du marché européen du photovoltaïque depuis 2012 (fermeture des sites de Siemens et Boch en Allemagne), nécessite de mettre en oeuvre de nouvelles fonctions solaires centrées sur les applications thermiques avec des coûts compétitifs pour être en mesure d’atteindre les objectifs européens en 2020 et 2050 quant à la réduction drastique des émissions de gaz a effet de serre. Ainsi l’objectif premier de SOLARIS est de proposer à l’horizon 2016 une nouvelle génération de capteurs solaires thermiques intelligents et/ou mieux adaptés aux environnements plus agressifs (corrosion, températures élevées), permettant de mieux utiliser l’énergie solaire tout en réduisant les coûts liés à la fabrication (utilisation de matériaux moins onéreux), à l’installation (circuit hydraulique simplifié), et à la maintenance du système sur site (garantie à vie du fluide caloporteur).

Forts de leurs collaborations passées, IJL et Viessmann vont s’associer durablement dans le cadre de SOLARIS pour poursuivre les recherches en cours sur une nouvelle génération de couches fonctionnelles pour par exemple, limiter de façon passive la surchauffe dans les capteurs solaires en conditions de stagnation (températures actuellement supérieures à 200°C), augmenter la résistance à la corrosion en atmosphère saline (sites en bord de mer), et éventuellement remplacer les absorbeurs métalliques par des absorbeurs polymères beaucoup moins chers. La proximité géographique de ces deux structures ainsi que la mise en commun de ressources humaines et matérielles (achat partagé d’une nouvelle machine de traitement de surface PVD semi-industrielle et raccordable au projet DAUM de l'IJL) est le gage d’une future collaboration intelligente et efficace en Lorraine avec un rayonnement et des retombées scientifiques, techniques et économiques à l’échelle européenne et mondiale.