CULT - Emergences et évolutions des cultures et des phénomènes culturels

Cultures émergentes et médiations sémiotiques – CEMES

Cultures émergentes et médiations sémiotiques

L’ANR CEMES a pour ambition de décrire d’un point de vue sémiotique la façon dont les transformations médiatiques de l’ère numérique sont susceptibles de faire émerger de nouvelles cultures, manifestées par le biais de nouvelles pratiques signifiantes.

Enjeux

Dans le premier axe « Une culture de l’intermédialité : les pratiques » on passe de la description des catégories les plus élémentaires impliquées dans l’intermédialité : l’évolution des formats et des fonctions, et le rôle de l’analogie dans les différents types de supports et de médias actuels, à une enquête sur la possibilité de prévoir les contraintes accompagnant les déclinaisons informatisées d’un même texte source. Fait suite l’analyse sémiotique des interfaces numériques, où est examinée notamment la conversion intermédiale fondamentale qui consiste à passer de l’interface logicielle à l’interface matérielle. Le parcours des pratiques s’achève sur une enquête portant sur le jeu des transpositions médiatiques exploitées par la communication dans les espaces géographiques catégorisés comme « non-lieux ». Le deuxième axe « Une culture de l’intermédialité : les œuvres » commence par mettre en regard les potentialités médiatiques des supports numériques et les prescriptions génériques littéraires, associées aux genres existants, tels que les albums pour enfant ou les romans d’autofictions. <br /><br />La seconde recherche explore l’incidence de l’intermédialité sur des productions culturelles hybrides, intégrant d’une manière ou d’une autre le média « cinéma », telles que Histoire(s) du cinéma (J.-L. Godard, 1998-2006) ou le récent Game of Thrones (1999-2013). L’analyse s’enrichit enfin d’une réflexion générale sur le rapport entre invariants culturels et variations médiatiques.

Dans ce cadre les médias ne sont pas considérés comme des choses qui existeraient en soi : pas de médias sans techniques ni sans contenus. Les médias, dont les médias numériques, doivent être tenus pour des formes d'expression qui participent, avec les discours et les genres qu'ils véhiculent, à la constitution et à la propagation des pratiques culturelles. C’est ce point déterminant qui justifie et rend nécessaire l’analyse sémiotique, et commande le développement d’une sémiotique de la médiation, satisfaisant à la fois aux caractéristiques d’une sémiotique de la culture et d’une sémiotique formelle, mais capable de répondre à la demande sociale et de produire une expertise dans le domaine des médiations signifiantes. Dans les deux premiers axes de recherche, la réflexion sémiotique sur les formats médiatiques contemporains aboutit à la notion centrale d’intermédialité. Des pratiques aux œuvres, l’analyse sémiotique décrit de manière systématique l’incidence de l’intermédialité sur la signification des productions culturelles actuelles.

Ces trois axes soutiennent l’élaboration d’une sémiotique de la médiation, adaptée à la description des cultures émergentes du monde contemporain, mais fidèle aux exigences scientifiques de l’épistémologie sémiotique structuraliste.

Le troisième axe de recherche, qui ne relève plus d’une sémiotique de la signification mais du point de vue complémentaire de la communication, est dévolu à l’analyse des « nouvelles pratiques de la communication et de la mercatique à l’ère numérique ». En s’appuyant sur un dispositif expérimental de validation, sont analysées les nouvelles formes d’interactions négatives entre les marques et les publics ainsi que les conséquences discursives de l’émergence d’une société de l’évaluation et la mutation des pratiques interprétatives liée à l’apparition d’un tiers lecteur.

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L’ANR CEMES a pour ambition de décrire d’un point de vue sémiotique la façon dont les transformations médiatiques de l’ère numérique sont susceptibles de faire émerger de nouvelles cultures, manifestées par le biais de nouvelles pratiques signifiantes. L’objectif ainsi posé implique que l’on se limite aux manifestations discursives de la culture (textes, œuvres, interfaces, affiches, blogs, communications mercatiques, réseaux sociaux, etc.) mais que l’on entend les traiter d’un point de vue relativement novateur dans les disciplines traitant du sens : celui du support, de ses contraintes et spécificités médiatiques.

Dans ce cadre les médias ne sont pas considérés comme des choses qui existeraient en soi : pas de médias sans techniques ni sans contenus. Les médias, dont les médias numériques, doivent être tenus pour des formes d'expression qui participent, avec les discours et les genres qu'ils véhiculent, à la constitution et à la propagation des pratiques culturelles. C’est ce point déterminant qui justifie et rend nécessaire l’analyse sémiotique, et commande le développement d’une sémiotique de la médiation, répondant à la fois aux caractéristiques d’une sémiotique de la culture et d’une sémiotique formelle, mais capable de répondre à la demande sociale et de produire une expertise dans le domaine des médiations signifiantes. Dans les deux premiers axes de recherche, la réflexion sémiotique sur les formats médiatiques contemporains aboutit à la notion centrale d’intermédialité. Des pratiques aux œuvres, l’analyse sémiotique décrit de manière systématique l’incidence de l’intermédialité sur la signification des productions culturelles actuelles.

Dans le premier axe, « Une culture de l’intermédialité : les pratiques » on passe de la description des catégories les plus élémentaires impliquées dans l’intermédialité : l’évolution des formats et des fonctions, et le rôle de l’analogie dans les différents types de supports et de médias actuels, à une enquête sur la possibilité de prévoir les contraintes accompagnant les déclinaisons informatisées d’un même texte source. Fait suite l’analyse sémiotique des interfaces numériques, où est examinée notamment la conversion intermédiale fondamentale qui consiste à passer de l’interface logicielle à l’interface matérielle. Le parcours des pratiques s’achève sur une enquête portant sur le jeu des transpositions médiatiques exploitées par la communication dans les espaces géographiques catégorisés comme « non-lieux ».
Le deuxième axe « Une culture de l’intermédialité : les œuvres » commence par mettre en regard les potentialités médiatiques des supports numériques et les prescriptions génériques littéraires, associées aux genres existants, tels que les albums pour enfant ou les romans d’autofictions. La seconde recherche explore l’incidence de l’intermédialité sur des productions culturelles hybrides, intégrant d’une manière ou d’une autre le média « cinéma », telles que Histoire(s) du cinéma (J.-L. Godard, 1998-2006) ou le récent Game of Thrones (1999-2013). L’analyse s’enrichit enfin d’une réflexion générale sur le rapport entre invariants culturels et variations médiatiques.

Le troisième axe de recherche, qui ne relève plus d’une sémiotique de la signification mais du point de vue complémentaire de la communication, est dévolu à l’analyse des « nouvelles pratiques de la communication et de la mercatique à l’ère numérique ». En s’appuyant sur un dispositif expérimental de validation, sont analysées les nouvelles formes d’interactions négatives entre les marques et les publics, les conséquences discursives de l’émergence d’une société de l’évaluation et la mutation des pratiques interprétatives liée à l’apparition d’un tiers lecteur.
Ces trois axes soutiennent l’élaboration d’une sémiotique de la médiation, adaptée à la description des cultures émergentes du monde contemporain, mais fidèle aux exigences scientifiques de l’épistémologie sémiotique structuraliste.

Coordination du projet

Nicolas COUÉGNAS (Centre de Recherches Sémiotiques)

L'auteur de ce résumé est le coordinateur du projet, qui est responsable du contenu de ce résumé. L'ANR décline par conséquent toute responsabilité quant à son contenu.

Partenaire

CREM Centre de recherche sur les médiations
MRM Mc CANN Marketing Relationship management Mc CANN France
Ulg Laboratoire Sciences du Langage et Rhétorique Université de Liège
CeReS Centre de Recherches Sémiotiques

Aide de l'ANR 140 400 euros
Début et durée du projet scientifique : décembre 2013 - 42 Mois

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