Signature moléculaire et fonction des lymphocytes B régulateurs dans l’infection VRS – SyncBreg
Le virus respiratoire syncytial (VRS) est la principale cause des infections sévères des voies respiratoires basses chez les nourrissons entraînant une hospitalisation et représente un facteur de risque de développement de l'asthme, alors qu'elle conduit à une infection asymptomatique chez les enfants plus âgés et les adultes. Les nourrissons de moins de 3 mois développent ainsi des bronchiolites très sévères associées à l’infection à VRS et nécessitent une assistance respiratoire médicalisée.
Le système immunitaire joue un rôle essentiel dans la résistance et la sensibilité aux infections avec des conséquences physiopathologiques de l'infection par le VRS dans les phases aigues et tardives. Cependant la manière dont le système immunitaire se comporte aux âges extrêmes de la vie est encore mal comprise. Nous avons déjà décrit chez le nouveau-né des mécanismes de régulation spécifique à cette période et reposant sur les lymphocytes B. Ces lymphocytes B contrôlent l'inflammation et les réponses immunitaires aux agents pathogènes. Fait intéressant, les études cliniques ont montré que des issues fatales suite à la primo-infection à VRS est associée à un infiltrat massif de lymphocytes B au niveau des poumons. Selon nos données préliminaires, les lymphocytes B néonataux en réponse à VRS produisent de l'IL-10, une molécule aux fortes propriétés anti-inflammatoires pouvant contribuer à la mauvaise maîtrise de l'infection et à l'immuno-pathologie.
Ces propriétés régulatrices concernent une population particulière de cellules, les lymphocytes B régulateurs (Bregs), présente en abondance au cours de la période périnatale.
Un aspect essentiel de ce projet est de comprendre et d'étudier le rôle des lymphocytes B néonataux dans l’infection à VRS chez des enfants hospitalisés et de définir une signature moléculaire à des fins de diagnostic et de pronostic. En plus d'étudier la maladie chez les nourrissons, nous allons également réaliser des études en parallèle de ce phénomène dans un modèle préclinique, la souris néonatales pertinent pour à l'empreinte immunitaire physiologique dans les voies respiratoires révélée lors d’infection secondaires et permettant d’élaborer des strategies théapeutiques. L'objectif est de définir une signature biologique comme outil de pronostic de la sévérité de la maladie aiguë lors de la primo-infection par le VRS très tôt dans la vie et d'identifier de nouvelles voies de régulation qui pourraient être spécifiquement ciblées par les médicaments immunostimulants.
Coordination du projet
Richard LO-MAN (Regulation Immunitaire et Vaccinologie)
L'auteur de ce résumé est le coordinateur du projet, qui est responsable du contenu de ce résumé. L'ANR décline par conséquent toute responsabilité quant à son contenu.
Partenaire
APHP Réanimation Pédiatrique et Médecine Néonatale
Inra Virologie et Immunologie Moléculaires (VIM)
Institut Pasteur Regulation Immunitaire et Vaccinologie
Aide de l'ANR 390 000 euros
Début et durée du projet scientifique :
December 2013
- 42 Mois