Blanc SVSE 1 - Blanc - SVSE 1 - Physiologie, physiopathologie, santé publique

Identification des récepteurs couplés aux protéines G et de l’EGFR podocytaire et mésangial impliqués dans les glomérulonéphrites prolifératives. – SWITCHES

Résumé de soumission

Le projet présent est issu de la découverte de l’activation de novo de voies de signalisations cellulaires remarquablement proches dans deux maladies rénales sévères et distinctes. La glomérulonéphrite rapidement progressive (GNRP) est l'expression morphologique d'une atteinte glomérulaire sévère observée au cours de nombreuses maladies rénales auto-immunes et infectieuses. L'une des causes de GNRP est la glomérulonéphrite à anticorps anti-membrane basale glomérulaire (GN anti-MBG) qui représente une urgence diagnostique et thérapeutique majeure. Les autres causes sont représentées par les vascularites des petits vaisseaux et des formes sévères de diverses glomérulonéphrites à dépôts immuns (néphropathie à IgA, lupus, cryoglobulinémie…). Le traitement de ces formes graves de glomérulonéphrite repose sur les immunosuppresseurs, qui n’empêche pas souvent l’évolution vers l’insuffisance rénale terminale. Les glomérulonéphrites, dans leur ensemble, représentent un problème de santé publique, responsables en France d’environ 10% des causes d'insuffisance rénale terminale. Il y a donc un besoin de compréhension physiopathologique afin de développer des traitements spécifiques. La découverte récente par l’équipe 1 du rôle majeur de la voie de l’EGFR activée dans des cellules épithéliales glomérulaires (podocytes) causant la destruction glomérulaire et l’insuffisance rénale, a conduit à ce projet qui vise à étudier les interactions entre des récepteurs couplés aux protéines G (RCPGs) et l’EGFR dans les podocytes. En particulier, les RCPGs et protéines de la voie extrinsèque de la coagulation (PARs, facteur tissulaire), ainsi que les récepteurs du sphingosine 1-phosphate (S1PRs), modulateurs de la perméabilité capillaire et ceux de l’endothéline-1 (ETA, ETB), seront caractérisés par Taqman array dans ces cellules rénales triées. Le consortium a déjà généré plus d’une dizaine de souches murines porteuses d’une inactivation de ces RCPGs, de l’EGFR ou de son ligand ici majeur, l’HB-EGF, par technologie Cre-lox constitutive ou inductible (Tet-on). L’analyse différentielle de voies de signalisation à partir du transcriptome glomérulaire d’une souche susceptible à la RPGN (129SvPas) et d’une souche résistante (C57BL6/J), a permis d’observer que les voies de la coagulation extrinsèque et de l’EGFR pourraient être des facteurs de susceptibilité. Aussi, l’approche par perte de fonction (knock-out) sera complétée par une surexpression ciblée du facteur tissulaire et du pro-HB-EGF dans les podocytes. Le caractère nécessaire ou accélérateur de ces protéines sur la GNRP sera évalué en contexte génétique sensible (129Sv) et résistant (C57Bl6/J). Le partage des outils et expertise du consortium permet l’étude des conséquences cellulaires dans les cultures pures de podocytes primaires marqués (fluorescents) et l’étude au meilleur niveau de la signalisation calcique et de la production intracellulaire d’H2O2 grâce à une méthode physique unique permettant un dosage quantitatif résolu en temps (équipe 2). L’étude in vivo sera réalisée dans le modèle de GNRP par injection de serum anti-MBG que maîtrisent ces équipes. L’équipe 3 a développé un nouveau modèle murin de néphropathie à IgA. Cette glomérulopathie est due à des dépôts d’IgA agrégées liés au récepteur de la transferrine dans les glomérules causant une prolifération des cellules mésangiales ainsi qu'une perte podocytaire chronique péjoratives. La néphropathie à IgA est la forme la plus courante de glomérulonéphrite primitive dans le monde entier, responsable de 1.500 nouveaux cas par an en France. La découverte d’une induction forte de la synthèse d’HB-EGF par la fixation d’IgA de sujets malades à des cellules mésangiales humaines en culture et l’activation des voies EGFR-PI3K dans les glomérules de souris en présence des IgA de malades et non de sujets sains, justifient l’étude parallèle des mêmes voies de signalisation dans la néphropathie à IgA dans les cellules mésangiales et les podocytes.

Coordination du projet

Pierre-Louis Tharaux (PARCC) – pierre-louis.tharaux@inserm.fr

L'auteur de ce résumé est le coordinateur du projet, qui est responsable du contenu de ce résumé. L'ANR décline par conséquent toute responsabilité quant à son contenu.

Partenaire

CNRS Laboratoire d'Optique et Biosciences, Ecole Polytechnique
INSERM INSERM
INSERM INSERM
CNRS DR ILE DE FRANCE SUD
PARCC PARCC

Aide de l'ANR 318 000 euros
Début et durée du projet scientifique : février 2013 - 36 Mois

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