Blanc SVSE 3 - Blanc - SVSE 3 - Microbiologie, immunologie, infectiologie

Caracterisation de Plasmodium chez les chimpanzés, gorilles et bonobos sauvages et les Hommes vivant en foret tropicale afin d'évaluer si les grands singes sont le réservoir des espèces plasmodiales humaines – PRI-MAL

Les primates representent-ils un réservoir pour les infections de Plasmodium chez l’homme ?

L’objectif principal est de déterminer si les formes de Plasmodium récemment identifiées chez les primates en Afrique (chimpanzés, gorilles) peuvent être transmis à l’Homme, et si les primates non-humains (PNH) représentent des réservoirs naturels des formes de Plasmodium retrouvées chez l’Homme, en particulier le P. falciparum.

Determiner si les singes constituent une source d’ infections à Plasmodium pour l’homme.

Il est maintenant clairement établi que les chimpanzés et gorilles sont infectés, avec au moins 9 espèces différentes de Plasmodium, une des espèces de Plasmodium du gorille étant à l’origine du P. falciparum chez l’Homme. De plus, les infections à Plasmodium sont largement répandus chez les grands singes, avec des prévalences importantes. Dans ce projet nous étudierons si les singes, vivants à proximité des populations humaines sont toujours la source et le réservoir des infections à Plasmodium chez l’homme.

Nous déterminerons de façon détaillée les prévalences, et la diversité génétique des Plasmodium chez les primates non-humains dans leur environnement naturel, avec une attention particulière pour les variants circulants chez les chimpanzés et gorilles vivants à proximités des zones habitées par les populations humaines. Nous analyserons aussi les prélèvements sanguins collectés chez les personnes qui vivent dans ces zones. Des techniques ultra-sensibles seront utilisées.

Les travaux réalisés dans ce projet permettrons de déterminer si les singes constituent une source d’ infections à Plasmodium pour l’Homme. Nous évaluerons également la prévalence de la résistance aux médicaments et aux antipaludiques dans les zones rurales au Cameroun. Dans l'ensemble, les données générées par cette étude seront importantes pour le contrôle actuel et les stratégies d'éradication du paludisme.

Dans cette étude, nous déterminerons de façon très détaillé si les primates non-humains de la foret tropicale en Afrique constituent une source d’infection à Plasmodium pour l’homme. Ce travail apportera des réponses capitales aux efforts actuels d’éradication du paludisme

Les gorilles ont été identifiés comme le réservoir naturel du précurseur immédiat de P. falciparum chez l’homme. Récemment, P. falciparum a été identifié dans un échantillon provenant d'un cercopithèque captif (C.nictitans) au Gabon. Nous avons testé le sang de 292 animaux sauvages de cette espèce, mais aucun était infecté avec P. falciparum eliminant donc l'hypothèse que ces singes pourraient avoir servi de réservoir à partir duquel les hommes ont été infectés.

Il est maintenant clairement etabli que les chimpanzés et gorilles sont infetes avec au moins neuf espèces différentes de Plasmodium, une des espèces de Plasmodium du gorille étant à l’origine du P. falciparum chez l’Homme. De plus, les infections à Plasmodium sont largement répandus chez les grands singes, avec des prévalences importantes chez les chimpanzés et les gorilles. Ces observations soulèvent des interrogations sur le rôle de réservoir que joueraient ces grands singes pour les infections récurrentes de Plasmodium chez l’homme.
Le objectif principal de cette étude est donc de déterminer si les formes de Plasmodium récemment identifiées chez les grands singes (chimpanzés, gorilles) et appartenant au sous-genre Laverania (P. falciparum like) et d’autres formes non-Laverania (P. ovale, P. vivax et P. malaria), peuvent être transmis entre les grands singes et les Hommes, et si ces primates représentent des réservoirs naturels des formes de Plasmodium retrouvées chez l’Homme, en particulier le P. falciparum. Pour ce faire, nous déterminerons de façon détaillée les prévalences, et la diversité génétique des Plasmodium chez les grands singes dans leur environnement naturel, avec une attention particulière pour les variants circulants chez les chimpanzés et gorilles vivants à proximités des zones habitées par les populations humaines. Aucune étude n’a à ce jour exploré la possibilité que les primates non-humains qui vivent à proximité des populations humaines soient la source et le réservoir des infections à Plasmodium chez l’homme. Dans cette étude, nous analyserons les prélèvements sanguins collectées chez les personnes qui vivent dans des zones où les primates non-humains ont des prévalences élevées de Plasmodium. Nous analyserons aussi des échatillons des chasseurs qui passent régulièrement plusieurs journées et nuits entières dans des camps de chasse en forêt et sont de ce fait très exposés aux risques de transmission de telles infections. Nous prendrons aussi en compte la possibilité de co-infections avec plusieurs variants, y compris des variants simiens et humains chez le même individus et utiliserons donc des techniques ultra-sensibles permettant de détecter même des parasites très faiblement transmis. Ce travail apportera des réponses capitales aux efforts actuels d’éradication du paludisme.

Coordination du projet

Martine Peeters (INSTITUT DE RECHERCHE POUR LE DEVELOPPEMENT - IRD) – martine.peeters@ird.fr

L'auteur de ce résumé est le coordinateur du projet, qui est responsable du contenu de ce résumé. L'ANR décline par conséquent toute responsabilité quant à son contenu.

Partenaire

IRD INSTITUT DE RECHERCHE POUR LE DEVELOPPEMENT - IRD
IRD INSTITUT DE RECHERCHE POUR LE DEVELOPPEMENT - IRD

Aide de l'ANR 399 995 euros
Début et durée du projet scientifique : septembre 2011 - 36 Mois

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