Microscopie plasmonique à haute résolution pour l'imagerie cellulaire – BIOPLASMOSCOPE

Ce projet concerne une méthode d'imagerie d'objects biologiques basée sur la microscopie à plasmon de surface à haute résolution que nous appellons le BIOPLASMOSCOPE.

L'imagerie microscopique d'objets biologiques en milieu liquide, d'échelles allant du nanomètre au micromètre est une question fondamentale de la recherche en biologie moleculaire. La plupart des approches qui ont été engagées dans les décades passées sont intrusives, et requièrent souvent le marquage des composants par des fluorophores, qui ne sont pas photostables. En outre ces marqueurs peuvent altérer la structure moléculaire des complexes biologiques sur lesquels ils sont fixés. La gamme d'échelles permises par ces microscopies de fluorescence sont souvent limitées, elles sont surtout utilisées pour détecter la présence et/ou la colocalisation de différent éléments moléculaires dans un milieu cellulaire, par la comparaison de leur signature de fluorescence.

Nous proposons une approche différente. Grâce à notre expertise de la microscopie plasmonique, acquise tant expérimentalement que théoriquement, par la construction d'un appareil original appelé initialement le microscope plasmonique à balayage, nous proposons d'étendre les capacités de ce microscope pour l'imagerie et la détection d'objets de tailles nanométriques à des tailles micrométriques, de la gamme visible à la gamme infra-rouge. Ce type de microscope est complètement original, et pour le développer nous faisons tant un effort de recherche fondamentale qu'un effort dans les applications de ce microscope.

Ce projet est divisé en deux taches complémentaires. D'une part la construction d'un prototype commercial qui tire avantage des deux montages de laboratoire que nous avons construits dans les cinq années précédentes au laboratoire Joliot Curie de l'ENSL. Le cahier des charges pour la construction de cet appareil sera élaboré à partir des discussions que nous avons avec des concepteurs industriels d'une part et des chercheurs d'autre part pour répondre à la demande technique, commercial et scientifique. Ce prototype permettra aussi d'accroitre notre impact auprès des industriels, et nous permettra de construire des contrats de license sur cette technologie de façon efficace. D'un autre coté, nous travaillerons activement avec la structure de valorisation (ENS Lyon et LST) pour étendre notre liste d'entreprises et de laboratoires nationaux et internationaux pour définir une voie de prospection commerciale pour le développement de cette technique dans les quatre prochaines années. Nous travaillerons aussi avec la structure de valorisation pour transférer notre expertise, pour protéger notre invention, pour identifier les risques et promouvoir l'originalité et l'attractivité du BIOPLASMOSCOPE.

Ces deux taches demandent des compétences complémentaires et l'ENS Lyon (TTO) et l'Université de Lyon (LST) nous apportent un environnement très favorable pour la réussite d'un tel projet. En particulier, cela présuppose une forte interaction entre les scientifiques, chercheurs et les personnes en charge de la valorisation. Le fait que tous les participants de ce projet ont déjà travaillé ensemble dans les quatre dernières années est un atout fort de ce projet et une garantie pour son succès futur.