Vulnérabilité des agro-écosystèmes à l'ozone, Quels risques à l'horizon 2020-2030 ? – VULNOZ
Les scénarios de l’IPCC prévoient une augmentation des concentrations en ozone au-delà des seuils acceptables pour le développement optimal des agro-écosystèmes. Dans les zones périurbaines les pics de pollutions seraient moins élevés mais plus fréquents. Prévoir les conséquences de ces changements de concentrations à l’échéance 2020-2030 implique d’améliorer les connaissances de la vulnérabilité des écosystèmes à l’ozone, obligeant à un changement d’échelle depuis le polluant jusqu’à l’écosystème en passant par la plante. Il s’agit d’améliorer les indicateurs de risques proposés actuellement par l’UNECE (United Nations Economic Commission for Europe) qui reposent sur des mesures de concentration ou, au mieux, envisagent d’y substituer une mesure d’exposition représentée par le cumul des flux d’ozone pénétrant dans les végétaux.Le projet proposé vise à documenter ce nouvel indicateur mais aussi à en proposer une amélioration par le flux effectif, intégrant les capacités de détoxication des plantes. A partir d’analyses sur quatre plantes modèles (arabidopsis, blé, maïs, peuplier), le projet VULNOZ s’appliquera à générer des lois de détoxication en lien avec la croissance des plantes et à caractériser à l’échelle de la parcelle (cultivée ou forestière) les dépôts non stomatiques et stomatiques. Un sous-modèle de fonctionnement des plantes en présence d’ozone sera alors élaboré. La force du projet est de pouvoir intégrer ce sous-modèle dans d’autres plus globaux pour (i) générer l’impact sur le fonctionnement des cultures (modèles STICS et CERES) comme sur (ii) le fonctionnement des écosystèmes (modèle ORCHIDEE) incluant la chimie atmosphérique (modèle CHIMERE) et enfin pour (iii) en estimer les conséquences économiques (modèle AROPAj). Cette unicité permettra de concrétiser l’interdisciplinarité des laboratoires partenaires par les allers-retours entre les informations obtenues à l’échelle régionale et celles obtenues aux échelles de la parcelle de la plante et du fonctionnement foliaire.
Coordination du projet
Pierre DIZENGREMEL (Université)
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Partenaire
CENTRE NATIONAL DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE - DELEGATION REGIONALE ILE-DE-FRANCE SECTEUR EST
Aide de l'ANR 787 561 euros
Début et durée du projet scientifique :
- 48 Mois