VD - Villes Durables

CONnaissances des FLux Urbains, EmpreiNTes environnementales et gouvernance durable – CONFLUENT

Résumé de soumission

Le projet CONFLUENT réunit trois partenaires laboratoires de recherche et un prestataire (association loi 1901) et s'inscrit dans le volet 3 de l'appel à projets, axe 3.1 « maîtrise des impacts de la ville sur son environnement ». Il repose sur le constat selon lequel les villes constituent d'importantes consommatrices de matières et d'énergie, que ce soit directement sur leur territoire ou indirectement par les matières, biens et services qu'elles importent ou exportent. Le métabolisme urbain a ainsi des conséquences amont et aval en termes de prélèvements de ressources et de rejets de matières de rebut (vers l'atmosphère, l'eau et les sols), avec de multiples impacts pour les écosystèmes et plus généralement la biosphère. Ces faits sont connus dans leur généralité, mais les méthodes qui permettent de les caractériser finement, comme celles qui permettraient d'identifier à partir de ces constats les conditions d'une meilleure gouvernance des flux d'énergie et de matières font encore largement défaut. Le projet se situe à la confluence de ces problématiques et vise à les aborder dans un cadre interdisciplinaire - biogéochimie, énergétique, génie urbain, aménagement, économie, management de l'innovation -, nécessaire à la compréhension du fonctionnement des anthroposystèmes urbains et à la limitation des impacts des villes sur la biosphère. Son premier objectif est de contribuer à une meilleure caractérisation du métabolisme urbain en prenant en compte aussi bien les flux directs que les flux indirects qui les sous-tendent. Il s'agit dans cette perspective de dépasser les simples approches aval (gestion des excreta) et amont (gestion des ressources) et de montrer les interactions qui existent entre les différents flux caractéristiques du fonctionnement urbain. Ceci repose sur la mise au point, à l'échelle urbaine, de méthodes d'analyse des flux de matières et d'énergie, flux insuffisamment couplés aujourd'hui. Ces bilans matières et d'énergie doivent être complétés par la prise en compte des flux indirects, associés à la notion d'empreintes environnementales (empreinte alimentaire, empreinte aquatique, empreinte énergétique) qui se démarque de l'empreinte écologique par son caractère plus précis et la spatialisation qui l'accompagne, ce qui permet de l'associer à la problématique de la solidarité intragénérationnelle. La détermination des bilans de matière et d'énergie et des empreintes pour plusieurs cas d'étude doit permettre de caractériser le métabolisme urbain et d'identifier les éventuels flux critiques, mais aussi les gisements d'économie de matière et d'énergie offerts par les espaces urbains. Cependant, l'expérience montre que l'identification de ces gisements comme celle des flux critiques ne suffit pas à impulser une politique de réduction des flux d'énergie et de matières urbains. La marge de manœuvre des collectivités territoriales est en effet faible, puisqu'elles sont essentiellement chargées de la gestion des excreta, et interviennent peu, du moins directement, dans la gestion des autres flux qui résultent pour la plupart de modes de consommation intense portés par les acteurs économiques. Le second objectif du projet est donc de contribuer à une réflexion d'ensemble sur les modalités de la gouvernance des flux et sur l'élaboration de projets de territoires co-construits entre leurs différents acteurs visant à une réduction de l'intensité des flux. Il s'agit notamment d'amorcer une réflexion autour des mécanismes institutionnels favorables à la définition d'objectifs et de stratégies collectives à un niveau local, en particulier dans une logique partenariale entre acteurs publics et privés. Ces mécanismes devront se fonder sur une connaissance en amont de pratiques adoptées par des villes en Europe et dans le monde et s'inspirer de stratégies de dématérialisation émergentes. Nous faisons en effet l'hypothèse que l'économie de fonctionnalité (c'est-à-dire la vente de la fonction utile au client plutôt que la vente du bien ou de l'utilité servant de support physique à la fonction) est une stratégie susceptible de favoriser de telles coopérations favorables à la réduction de la consommation de matière et d'énergie d'un territoire. Il s'agit ici de comprendre en quoi il ne s'agit pas d'une stratégie inhérente aux seules entreprises, mais d'un moyen potentiel de coopération renforcée entre collectivités locales et entreprises tendant vers un même but, malgré des objectifs initiaux distincts. L'économie de fonctionnalité et les autres pistes identifiées pourraient devenir des outils de gouvernance dont l'efficacité serait d'autant plus grande qu'elle s'appuierait sur une connaissance approfondie des enjeux environnementaux favorisée par la connaissance du métabolisme urbain et le suivi de son évolution comme instrument de pilotage des actions entreprises

Coordinateur du projet

Madame Sabine BARLES (CENTRE NATIONAL DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE - DELEGATION REGIONALE ILE-DE-FRANCE SECTEUR PARIS A)

L'auteur de ce résumé est le coordinateur du projet, qui est responsable du contenu de ce résumé. L'ANR décline par conséquent toute responsabilité quant à son contenu.

Partenaire

UNIVERSITE PARIS VI [PIERRE ET MARIE CURIE]
UNIVERSITE DE TECHNOLOGIE DE TROYES
CENTRE NATIONAL DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE - DELEGATION REGIONALE ILE-DE-FRANCE SECTEUR PARIS A

Aide de l'ANR 489 777 euros
Début et durée du projet scientifique : - 48 Mois

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