Culture antiquaire et invention de la modernité : mythes, mémoire culturelle et rhétorique des formes dans l'art hellénistique et romain – CAIM
De récentes découvertes papyrologiques ont montré que les philosophes et les artistes de l'époque hellénistique avaient élaboré une notion d'« art nouveau » (kainotechnè). Intimement liée à la constitution d'une culture antiquaire, cette volonté d'inventer et de définir une modernité eut des conséquences multiples sur la création artistique, ses acteurs, ses objets et ses contextes. Le début de l'époque hellénistique est par exemple marqué par l'émergence de figures d'artistes-philosophes ou d'historiens de l'art qui contribuent à théoriser les rapports que les créations contemporaines entretiennent avec les œuvres du passé. Une nouvelle sociologie de l'art se dessine aussi dans les différentes cours hellénistiques : si l'on connaît aujourd'hui le rôle que certains acteurs de la création – artistes ou commanditaires – ont pu jouer, à Rome, dans une politique culturelle voulue par le pouvoir, on connaît moins la manière dont la création artistique et littéraire a pu être organisée, dans les cours hellénistiques, afin de servir un discours dynastique.
Coordination du projet
Agnès ROUVERET (Organisme de recherche)
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Partenaire
Aide de l'ANR 280 000 euros
Début et durée du projet scientifique :
- 48 Mois