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– MAPKinDysk

Résumé de soumission

Les dyskinésies induites par le traitement chronique à la levodopa sont une complication du traitement de référence de la maladie de Parkinson. Leur physiopathologie est encore obscure bien que de récent progrès aient été réalisés soulignant le rôle crucial joué par des changements dans l'expression génique dans le striatum. Une fois présentes, ces dyskinésies sont déclenchées par tous les dopamimétiques, même jusqu'à plusieurs semaines après l'arrêt du traitement. De nombreuses études suggèrent que les changements persistants dans l'expression striatale de certains gènes liés à des neurotransmetteurs jouent un rôle clé dans le développement des dyskinésies. Nous avons récemment montré expérimentalement que ces phénomènes de plasticité observés au niveau du striatum après traitement chronique à la levodopa ne sont pas liés à une réorganisation du réseau mais à l'activation de mécanismes transcriptionnels au sein de neurones spécifiques au phénotype inchangé. Ces données ouvrent la voie à la compréhension du phénomène de « priming ». Nous émettons l'hypothèse que le phénomène de priming est la conséquence d'une activation séquentielle de la cascade de signalisation mitogene-activated protein kinase (MAPK), et plus particulièrement de la voie Ras-extracellular signal-regulated kinases (Ras-ERK). - Notre projet s'intéresse à l'étude de la voie Ras-ERK dans le modèle de référence, le primate-MPTP traité chroniquement à la levodopa, et se développe au travers de 4 questions spécifiques (QS). La QS1 étudiera les niveaux d'expression des protéines de la cascade de signalisation MAPK dans la population expérimentale unique comprenant les groupes suivants : normaux traités placebo, normaux traités une seule fois à la levodopa, normaux traités chroniquement à la levodopa, parkinsoniens traités placebo, parkinsoniens traités une seule fois à la levodopa, parkinsoniens traités chroniquement à la levodopa sans dyskinésies et parkinsoniens traités chroniquement à la levodopa avec présence de dyskinésies. La structure de la population permet de différencier les effets liés à la lésion de ceux causés par le traitement. La QS2 étudiera la distribution anatomo-fonctionnelle de cette activation en précisant le rôle des différentes structures de la boucle cortico-sous corticale tandis que la QS3 définira le phénotype neurochimique et les projections des neurones striataux exprimant des changements dans les niveaux d'expression de la voie Ras-ERK. - Une preuve finale du rôle joué par l'activation de la voie MAPK dans le phénomène de priming et/ou dans l'expression des dyskinésies consistera à moduler l'activité de cette cascade et à en étudier les conséquences in vivo. Cette modulation sera obtenue dans une étude comportementale « proof-of concept » utilisant la technologie de transfert de gènes par un vecteur lentiviral (QS4). Le but ici sera d'interférer avec l'activité de RasGRF1, un activateur des protéines Ras spécifiquement neuronal et striatal, dans le striatum de primate parkinsoniens (lésés au MPTP). Nous étudierons le comportement moteur d'animaux parkinsoniens naïfs (non primés) (QS4.3) et préalablement rendus dyskinétiques (primés) (QS4.4) suite à l'administration stéréotaxique striatale (i) d'un vecteur lentiviral exprimant le gene RasGRF1 et (ii) d'un vecteur lentiviral exprimant un gène dominant négatif de RasGRF1. Ces vecteurs auront été préalablement préparés par R. Brambilla (Milan, Italie QS4.1) et validés dans une étude pilote chez le primate (QS4.2). Les implications cliniques de ce projet découleront directement de nos résultats en ce qu'il sera possible de développer un traitement fondé sur la manipulation de cette voie de signalisation permettant soit de prévenir/ralentir l'apparition des dyskinésies soit de réduire leur sévérité. ...

Coordination du projet

Erwan BEZARD (Organisme de recherche)

L'auteur de ce résumé est le coordinateur du projet, qui est responsable du contenu de ce résumé. L'ANR décline par conséquent toute responsabilité quant à son contenu.

Partenaire

Aide de l'ANR 150 000 euros
Début et durée du projet scientifique : - 36 Mois

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