JCJC - Jeunes chercheuses & jeunes chercheurs

– KOCA

Résumé de soumission

Obtenue à partir de la feuille de coca et se présentant sous forme de poudre blanche, la cocaïne est la substance illicite la plus expérimentée si on excepte le cannabis. Le crack est une forme dérivée de la cocaïne, obtenu par adjonction de bicarbonate. Le trafic de cocaïne vers le marché européen ne cesse de croître (environ 200 tonnes / an) et porte désormais sur des quantités importantes en France (4.48 tonnes en 2004, 5.18 tonnes en 2005 et plus en 2006 [chiffre non communiqué]). La diffusion de la cocaïne ne cesse de s'élargir en Europe depuis 10 ans que ce soit dans l'espace festif ou dans l'espace urbain. Les milieux sociaux concernés par cette consommation sont devenus tellement larges et hétérogènes qu'il est difficile aujourd'hui de dresser un portrait type du consommateur. - La cocaïne sous sa forme basique (le crack) ne fait pas l'objet du même engouement. Cependant, de récentes études ont montré que le crack représente une véritable menace, notamment pour les jeunes, car la dépendance physique ressentie après sa consommation est quasiment immédiate, ce qui le rend particulièrement dangereux. Le coût journalier de cette toxicomanie est par ailleurs beaucoup plus faible que celle de la cocaïne. Le développement considérable du crack observé aux USA pourraient ainsi se produire en Europe d'ici peu. - La cocaïne est souvent frelatée, coupée ou mélangée à d'autres subtances par les trafiquants, chaque intermédiaire du trafic pouvant ajouter un produit de coupage dont les plus courants sont les sucres et les alcaloïdes. La plupart des protocoles d'analyse de subtances illicites font appels à des équipements lourds qui permettent des identifications fiables. Ces équipements sont localisés en France au niveau des Laboratoires de la Police Scientifique. La demande de tests de « terrain » d'identification de la cocaïne et du crack est en conséquence considérable de la part des Commissariats situés dans des villes qui n'ont pas de laboratoire d'analyse. Introduit en 1973, le test de Scott est le principal outil utilisé à ce jour par de nombreuses forces de Police (dont les Etats-Unis et la France) comme test préliminaire sur des subtances suspectées d'être de la cocaïne. Cependant, ce test a montré de nombreuses fausses réponses positives en présence de produits de coupage et de fausses réponses négatives en présence de cocaïne. Pour l'ensemble de ces raisons, la mise au point de nouveaux détecteurs sélectifs de « terrain » de la cocaïne et du crack présente un intérêt majeur afin de lutter contre l'expansion de ces toxicomanies. - Nous proposons de développer de nouveaux tests colorimétriques simples, pratiques et peu onéreux afin d'identifier spécifiquement la cocaïne et le crack, y compris lorsque ces derniers sont mélangés à d'autres substances. Notre objectif est de développer de nouveaux chromophores capables de détecter sélectivement la cocaïne et le crack par réaction acido-basique après extraction sélective, la dite détection s'accompagnant d'un changement radical de couleur. Cette identification pourra se faire en phase hétérogène liquide solide ou liquide liquide. Les propriétés de ces chromophores (pKa, solubilité, stabilité) devront pouvoir être modulé facilement. Nous proposons de mettre en œuvre de nouvelles quinones en raison de leur structure moléculaire particulièrement adaptée. ...

Coordination du projet

Olivier SIRI (Université)

L'auteur de ce résumé est le coordinateur du projet, qui est responsable du contenu de ce résumé. L'ANR décline par conséquent toute responsabilité quant à son contenu.

Partenaire

Aide de l'ANR 150 000 euros
Début et durée du projet scientifique : - 36 Mois

Liens utiles

Explorez notre base de projets financés

 

 

L’ANR met à disposition ses jeux de données sur les projets, cliquez ici pour en savoir plus.

Inscrivez-vous à notre newsletter
pour recevoir nos actualités
S'inscrire à notre newsletter