EMPB - Emergence et maturation de projets en biotechnologies et technologies de la santé

Validation de biopuces à protéines ou à ADN pour identifier les malades atteints de polyarthrite rhumatoïde sévère requérant un traitement par anticorps anti-TNFa (infliximab, adalimumab) et prédire la réponse à ces agents biologiques – APOTRA

Résumé de soumission

La polyarthrite rhumatoïde (PR) est le rhumatisme inflammatoire le plus fréquent dont l'évolution est extrêmement variable d'un sujet à l'autre. Environ 10 à 15% des PR évoluent vers une forme très destructrice en un ou deux ans. Les facteurs pronostiques de sévérité actuellement disponibles ne sont pas suffisamment performants à l'échelon individuel d'où la nécessité d'autres marqueurs. L'un des enjeux majeurs est donc d'identifier ces formes sévères dès le début de la maladie avant l'apparition des lésions articulaires afin de proposer un traitement ciblé capable de les prévenir comme les anti-TNFa (infliximab, adalimumab). Toutefois, la réponse des malades à ces traitements est très variable. Etant donné notre incapacité à prédire l'efficacité de tels traitements chez un malade donné, l'autre objectif est d'identifier les patients susceptibles de répondre ou non à ces différents traitements très coûteux, qui de surcroît exposent le malade à certains risques majeurs.
La sévérité de la PR est généralement définie par la vitesse de progression des lésions ostéo-cartilagineuses. Les 310 patients inclus dans la cohorte VErA ont été classés en progresseurs ou non-progresseurs selon la sévérité de ces lésions. L'analyse par immunoempreinte de leurs sérums a permis d'identifier des profils d'autoanticorps différents entre ces 2 groupes, reconnaissant 10 antigènes d'intérêt (identifiés par spectrométrie de masse). Par ailleurs, la réactivité des autoanticorps de quelques malades a été étudiée sur une biopuce de 5.000 protéines recombinantes, ce qui a permis d'identifier 23 autres protéines capables de discriminer les progresseurs des non progresseurs. Les premiers algorithmes établis à partir de ce panel de 33 (10 + 23) protéines ont permis de classer 100% des malades dans le groupe approprié. Nous étudierons donc la réactivité des sérums des PR de la cohorte VErA sur un seul et même support dit multiplex (technologie Luminex®) regroupant les 33 protéines d'intérêt et vérifierons le bon classement des patients. Cette combinaison protéique sera ensuite validée dans la cohorte nationale ESPOIR. L'analyse des transcriptomes de cellules mononucléées de 33 patients atteints de PR a déjà permis l'identification et la validation d'un profil d'expression génique capable de prédire l'efficacité de l'association infliximab/méthotrexate. A partir de la cohorte SATRAPE qui regroupe des PR requérant un traitement par adalimumab, nous vérifierons si la combinaison de gènes identifiée avec l'infliximab est transposable à l'adalimumab. Les transcriptomes des PBMCs provenant d'une 1ère série de patients (cohorte SATRAPE) seront analysés afin d'identifier un profil d'expression génique capable de séparer les répondeurs des non-répondeurs à cette molécule. Ce profil sera ensuite comparé à celui de 'infliximab et validé par RT-PCR quantitative à l'aide d'une 2ème série de malades
La combinaison regroupant les 33 protéines d'intérêt, cibles des autoanticorps des sérums de PR, qui aura été validée dans la cohorte ESPOIR, permettra de dépister très précocement les patients à haut risque de destruction articulaire et de les traiter d'emblée par des traitements puissants. Par ailleurs, les combinaisons d'ADNc obtenues pour chacune des molécules seront placées sur une mini-puce. Les ARNm des cellules mononucléées du sang périphérique de nouveaux candidats à l'un de ces deux traitements (infliximab, adalimumab) seront hybridés sur cette mini-puce permettant de mesurer en une seule fois le niveau d'expression des gènes informatifs. A partir du (des) profils d'expression obtenu(s), la réponse ou la non-réponse d'un malade donné à ces 2 anticorps anti-TNFa sera ainsi déterminée de façon prédictive ce qui permettra de restreindre la prescription de chacune de ces biothérapies aux seuls patients susceptibles d'y répondre efficacement, et d'éviter le

Coordination du projet

Olivier VITTECOQ (Organisme de recherche)

L'auteur de ce résumé est le coordinateur du projet, qui est responsable du contenu de ce résumé. L'ANR décline par conséquent toute responsabilité quant à son contenu.

Partenaire

Aide de l'ANR 130 000 euros
Début et durée du projet scientifique : - 24 Mois

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