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RISQUES, RENDEMENTS, INEGALITE ET FINANCEMENT DANS L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR – GRADUATE

Résumé de soumission

L'économie de l'éducation a connu des développements importants ces dernières années, tant dans ses aspects empiriques que théoriques. La disponibilité de bases de données plus riches et de techniques économétriques nouvelles a conduit au renouveau de la recherche dans ce domaine, particulièrement en ce qui concerne l'évaluation des politiques publiques. Le développement de la littérature sur les rendements de l'éducation dans les années 90 en fournit un bel exemple. En France, seules quelques études se sont intéressées à la question des rendements de l'éducation. Mais aucune étude économétrique systématique n'a été entreprise pour analyser ces rendements dans le cadre de l'enseignement supérieur français, ni dans sa dimension choix de filières et institutions (i.e; professionnel vs. académique, Université vs. Grandes Ecoles), ni dans une perspective d'étude comparée des risques et rendements associés à l'investissement en capital humain, pourtant en lien direct avec la question du financement de l'enseignement supérieur en France. - Les étudiants d'une même filière et/ou d'un même niveau de diplôme n'ont pas les mêmes rendements futurs espérés en terme de salaire, ni en terme d'emploi et de chômage. Cela constitue sans aucun doute un risque individuel spécifique auquel sont confrontés les bacheliers, qui, jusqu'à présent, n'a pas reçu une attention suffisante en France. Nous souhaitons contribuer dans ce champ de recherche à l'aide de méthodes économétriques avancées, appliquées à de riches bases de données françaises reconstituant avec précision les parcours scolaires des étudiants. Nous proposons de porter une attention particulière à la sélection, mais aussi à l'auto sélection, des bacheliers français au sein des différents parcours éducatifs (i.e., filières et institutions) ainsi qu'aux risques et rendements qui leur sont associés. Nous entendons analyser les conséquences de ces risques sur les décisions individuelles d'investissement en capital humain des étudiants français, et en tirer certaines conclusions en terme d'incitation à l'investissement en capital humain et de financement publique de l'enseignement supérieur. - Quels sont les risques et les rendements associés à chaque filière? Ces risques et rendements sont ils hétérogènes, en terme de salaires et d'emplois, entre filière générale (i.e., académique) et filière techniques courtes (ie. professionnelles), ou bien entre les parcours universitaires et les prestigieux mais très sélectifs parcours donnant accès aux Grandes Ecoles de commerce ou d'ingénieur. Ceci constitue le premier axe des recherches que nous souhaitons mener à l'aide d'outils économétriques adaptés. Sous-jacent à cette question est celle de l'optimalité du processus de sélection (ou d'auto sélection) des étudiants dans les différentes filières et institutions. Quelle est l'efficacité, et comment la mesurer, de la sélection des bacheliers dans les différents parcours éducatifs de l'enseignement supérieur? Les étudiants ayant des rendements espérés plus élevés (ou bien des risques attendus plus faibles) dans une filière donnée, sont ils orientés de manière optimale vers la filière correspondante? Jusqu'à présent, à notre connaissance, une telle recherche n'a jamais été engagée dans le cas de la France. Nous proposons aussi de ré-examiner ces questions dans leur contexte historique récent. Nous tenterons par exemple d'apporter un éclairage empirique nouveau sur l'ampleur d'une possible dévalorisation des diplômes en France ces vingt dernières années. - Forts de ces résultats empiriques, nous étudierons divers aspects du financement de l'enseignement supérieur. Nous nous intéresserons en particulier au système de prêts aux étudiants, ainsi qu'aux bourses et subventions proposées dans l'enseignement supérieur. Les effets potentiellement incitatifs d'un système de prêts et de bourses sur les décisions d'investissement en capital humain (et par là sur le niveau d'éducation effectivement atteint) sont

Coordination du projet

Robert GARY BOBO (INSTITUT D'ECONOMIE PUBLIQUE )

L'auteur de ce résumé est le coordinateur du projet, qui est responsable du contenu de ce résumé. L'ANR décline par conséquent toute responsabilité quant à son contenu.

Partenaire

INSTITUT D'ECONOMIE PUBLIQUE

Aide de l'ANR 70 000 euros
Début et durée du projet scientifique : novembre 2007 - 36 Mois

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