Rôle des coquillages et de l'environnement marin sur la sélection de souches de Norovirus, humaines/animales, pathogènes pour l'homme – COQUENPATH
L’objectif général du projet est de comprendre le rôle du milieu marin, et en particulier des coquillages, sur la sélection des souches de norovirus humains ou animales, et sur leur pathogénicité potentielle pour l’homme. Les coquillages ont été sélectionnés ici comme modèle d’aliment pouvant favoriser le potentiel zoonotique des norovirus. En effet, les norovirus sont des virus à ARN simple brin non enveloppés (donc très résistant) et certains sites de production de coquillages sont dans des zones littorales contaminés par des rejets d’élevages intensifs de porcs ou de bovins (Bretagne, Normandie...). Les similitudes de séquences des norovirus bovins et porcins avec les souches humaines suggèrent que ces animaux pourraient, par dérive génétique de ces souches, constituer un réservoir pour l’homme. Dans la famille des Caliciviridae, malgré l’importante distance génétique qui les sépare, les norovirus humains et le virus de la maladie hémorragique du lapin (RHDV) partagent la capacité de se fixer sur des glycannes très semblables de la famille des antigènes de groupes sanguins tissulaires. Nous avons récemment montré que la souche prototype des norovirus humains, le virus de Norwalk se fixait sur des sucres apparentés du tube digestif de l’huître, suggérant un rôle sélectif de ce coquillage dans la concentration de norovirus. Notre hypothèse de travail est que le coquillage pourrait sélectionner des souches virales d’origine animale capables de reconnaître des récepteurs glycanniques, phylogénétiquement conservés entre les bovidés, les suidés et l’homme. Pour ce faire le projet explorera quatre aspects : · La caractérisation des souches de norovirus animales (bovines et porcines), analyse génomique, construction de particules pseudo-virales (VLP), · La détection dans l’environnement : prévalence et niveau de contamination des norovirus humains et animaux dans des échantillons d’eaux (rejet station, rivières ou rejets d’origine agricole proches des sites d’élevage) et de coquillages. · La capacité de fixation de ces virus, grace aux VLPs développées, sur des glycannes des tissus humains, animaux et de coquillages . · La transmission à l’homme sera évalué au terme de cette étude, en fonction des résultats obtenus par une approche d’appréciation qualitative et si possible quantitative du risque. L’objectif final du projet est d’évaluer le potentiel zoonotique des norovirus dans le cadre d’une contamination multiple de coquillages pris ici comme exemple d’une exposition humaine.
Coordination du projet
Organisme de recherche
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Partenariat
Aide de l'ANR 150 000 euros
Début et durée du projet scientifique :
- 42 Mois