COD - Cardiovasculaire, obésité et diabète

Prédiction et thérapie du diabète insulino-dépendant à l'aide d'épitopes auto-antigéniques reconnus par les lymphocytes T CD8+ dans le modèle de la souris NOD transgénique pour HLA-A2 – T1D CD8

Résumé de soumission

L'augmentation continuelle de l'incidence du diabète insulinodépendant (DID) crée un problème majeur de santé publique dans les pays riches. Le développement de stratégies permettant le diagnostic précoce ainsi que la prévention du DID est donc urgent. Des avancées récentes ont mis en évidence le rôle important des lymphocytes T CD8+ dans l'initiation ainsi que dans la progression du processus auto-immun. Par conséquent, le suivi des réponses T CD8+ contre les auto-antigènes des cellules bêta pourrait renseigner sur le risque du DID et sur la progression de la maladie (hypothèse #1). De plus, les réponses T CD8+ immunodominantes pourraient représenter des cibles prometteuses pour des stratégies visant à prévenir le DID (hypothèse #2).
Nous proposons d'utiliser un modèle humanisé d'un DID spontané, les souris non-obese diabetic (NOD) transgéniques pour HLA-A2, pour examiner ces hypothèses. Étant dépourvues de molécules du CMH de classe Ia murines, ces souris développent la maladie de façon accélérée, ce qui suggère que les molécules HLA-A2 sont impliquées dans des réponses T CD8+ diabétogènes. Les résultats obtenus dans ce modèle ont donc un intérêt particulier pour les recherches concernant le DID humain.
Le projet proposé s'appuie sur nos résultats récents d'une stratégie « d'immunologie inverse » qui nous a permis d'identifier 6 épitopes naturellement apprêtés et présentés par HLA-A2, issus de la proinsuline (PI), un auto-antigène exprimé exclusivement dans les cellules bêta déclenchant, selon des résultats récents, le processus autoimmun. D'autres épitopes issus d'un deuxième auto-antigène, IA-2, et conservés entre l'homme et la souris, seront identifiés dans la phase initiale du projet. Cinq épitopes de la PI déjà identifiés sont également conservés.
Objectif #1 : des variants optimisés des épitopes seront examinés par rapport à la reconnaissance par des lignées T CD8+ spécifiques des peptides natifs, et les variants retenus seront utilisés pour la production de tétramères HLA-A2. Ces derniers seront employés, conjointement avec des tests Elispot, pour identifier, quantifier, phénotyper et suivre les différentes populations T CD8+ pendant les diverses phases de la maladie. Ces études viseront à identifier les épitopes immuno-dominants issus de PI et IA-2, ainsi qu'à déterminer des paramètres renseignant sur l'activité de la maladie.
Objectif #2 : les épitopes caractérisés ci-avant seront injectés aux souris HLA-A2/NOD, et leurs effets sur l'insulite et sur le développement de la maladie clinique seront examinés. L'évaluation s'appuiera sur les outils décrits ci-dessus et se focalisera sur le nombre, le phénotype, et l'avidité des cellules T CD8+ reconnaissant le peptide injecté ainsi que d'autres épitopes. Ces études viseront à identifier des épitopes capables de moduler l'évolution de la maladie, ainsi que de déterminer des paramètres caractérisant un résultat favorable ou défavorable d'une thérapie par des épitopes synthétiques.

Coordinateur du projet

Peter VAN ENDERT (Organisme de recherche)

L'auteur de ce résumé est le coordinateur du projet, qui est responsable du contenu de ce résumé. L'ANR décline par conséquent toute responsabilité quant à son contenu.

Partenaire

Aide de l'ANR 180 000 euros
Début et durée du projet scientifique : - 36 Mois

Liens utiles

Explorez notre base de projets financés

 

 

L’ANR met à disposition ses jeux de données sur les projets, cliquez ici pour en savoir plus.

Inscrivez-vous à notre newsletter
pour recevoir nos actualités
S'inscrire à notre newsletter