DEVELOPPEMENT DE NANOTUBES DE CARBONE FONCTIONNALISES ET LEUR UTILISATION COMME NOUVEAUX VECTEURS THERAPEUTIQUES – NANOVECTEURS

La finalité de ce programme de recherche interdisciplinaire est de proposer un nouveau système de vectorisation de molécules d'intérêt thérapeutique basé sur les nanotubes de carbone. Les applications potentielles des nanotubes de carbone dans le domaine des nanosciences et des nanotechnologies font, à l'heure actuelle, l'objet d'un grand intérêt, aussi bien au niveau national qu'international. Les nanotubes de carbone ont en outre un immense potentiel encore largement inexploré dans le domaine biomédical car ils peuvent interagir avec des macromolécules comme les protéines, les polysaccharides et les oligonucléotides. Nous avons initié récemment un programme de recherche original et ambitieux lié à la synthèse, la caractérisation et l'étude des applications biologiques des nanotubes de carbone fonctionnalisés avec des acides aminés, des peptides et des acides nucléiques. En effet, l'immobilisation de molécules biologiquement actives à la surface extérieure de nanotubes de carbone permettra de constituer des assemblages biomoléculaires que nous pourrons exploiter pour des applications dans des domaines aussi divers que la vectorisation de médicaments, la vaccination, le diagnostic, le transfert de gènes ainsi que le développement de systèmes de multiprésentation. Nous allons donc fonctionnaliser la surface extérieure et les parties terminales des nanotubes de carbone avec des réactions de cycloaddition. Cette approche permettra d'obtenir des nanotubes solubles et renfermant des groupements fonctionnels différents qui peuvent ensuite être modifiés avec des molécules d'intérêt thérapeutique. Les conjugués obtenus seront testés pour évaluer leur activité biologique tant in vitro qu'in vivo. Des protocoles d'immunisation, de vaccination et des tests cellulaires in vitro permettront de renforcer le concept de nanotubes de carbone comme nouveaux vecteurs thérapeutiques. Les premiers résultats que nous avons obtenus, notamment la démonstration de la capacité des nanotubes de carbone à pénétrer dans les cellules, sont extrêmement encourageants et ils nous ont permis de renforcer une collaboration déjà existante avec l'Université de Trieste en Italie et d'établir récemment des nouvelles collaborations en France, au Royaume-Uni et en Allemagne.