CATELL - Catastrophes telluriques et tsunami

– SAGER

Résumé de soumission

Le tsunami provoqué par le grand tremblement de terre de Sumatra du 26 Décembre 2004 a fait plus de 280000 morts et causé des destructions considérables en Asie du Sud-Est. Le séisme principal (Mw=9.3) - le plus gros événement des quarante dernières années - a rompu une partie de l’arc de subduction de Sumatra, entre Sumatra et les îles Andaman, sur une longueur de 1250 km. Ce séisme a été suivi par des milliers de répliques, dont certaines de magnitude élevée. L’énergie dissipée par le tremblement de terre a modifié l’état de contraintes le long de l’arc de subduction au nord et au sud de la zone de rupture, ce qui a déjà induit un séisme de magnitude 8.7 au sud ; on doit s’attendre à d’autres événements dans la région. Le tremblement de terre responsable du tsunami s’est déclenché à environ 35 km de profondeur sur le plan de subduction et a rompu l’inter-plaques sur une surface de plus de 1200 km par 150 km. Ainsi, il est fondamental de comprendre pourquoi et comment des séismes géants de ce type se produisent, afin de limiter les dangers qui pourraient frapper au nord dans l’Himalaya et au sud en Indonésie. La source du séisme étant située en mer, les investigations géophysiques requièrent des navires et des équipements spécialisés. Le Japon, l’Allemagne et le Royaume-Uni ont mobilisé leurs efforts et ont déjà envoyé ou vont envoyer prochainement des navires dans les eaux indonésiennes. Cependant, une approche intégrée est nécessaire pour mener à bien une étude complète. Nous proposons donc une étude systématique depuis le fond marin (par 5000 m d’eau) jusqu’à une profondeur d’environ 50 km sous le fond marin, en utilisant des technologies avancées, comme le système d’acquisition sismique « Q-marine » de Schlumberger ou le ROV (submersible) - sont également prévus des carottages géants, des mesures de flux de chaleur, et des enregistrements de sismique passive. Au total, sept campagnes ont été proposées, dont trois ont été financées ou approuvées et auront lieu en 2005-2006. Les quatre autres ont aussi été évaluées par la Commission Géosciences Marines, elles seront re-soumises en Janvier 2006 et sont susceptibles d’être programmées pour 2007-2008. Nous utiliserons également la géodésie spatiale pour estimer et modéliser les variations du champ de pesanteur causées par le séisme. Plus de 50 scientifiques de 15 institutions internationales sont impliqués dans ce projet. Au niveau français, plus de 30 scientifiques de 10 institutions sont impliqués, et la coordination du projet est assurée par l’IPG Paris. Le coût des campagnes seules est de 10 m€, et nous demandons à l’ANR 996000€ afin de financer la participation française aux sept campagnes, l’analyse et l’interprétation des données, et la publication des résultats. Nous avons fait d’autres demandes de financement pour la participation des scientifiques Indiens et Indonésiens. Les campagnes à la mer seront financées soit par les moyens nationaux soit par des fonds privés. Un projet de consortium visant à recueillir des fonds privés est en cours de développement.

Coordination du projet

Satish SINGH (Université)

L'auteur de ce résumé est le coordinateur du projet, qui est responsable du contenu de ce résumé. L'ANR décline par conséquent toute responsabilité quant à son contenu.

Partenaire

CENTRE NATIONAL DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE - DELEGATION REGIONALE BRETAGNE ET PAYS- DE-LA-LOIRE

Aide de l'ANR 600 000 euros
Début et durée du projet scientifique : - 36 Mois

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