Caractérisation Astronomique du Site du Dôme C en Antarctique – CASDOA

Le site du Dôme C en Antarctique, où se trouve la station franco-italienne Concordia, pourrait être un des meilleurs au monde pour l'observation astronomique, grâce aux basses températures qui y règnent et à l'extrême stabilité de son atmosphère. Pour l'instant, on dispose d'un ensemble limité de mesures prises pendant l'été austral, mais qui suggèrent des conditions d'observation proches du spatial. Le premier hivernage est en cours à la station Concordia. Un des hivernants est membre d'un des laboratoires associés à cette demande et mène à bien un programme de caractérisation du site pour l'astronomie visible. L'objectif de cette demande est de finaliser d'ici deux ans le programme déjà entrepris de caractérisation pour l'observation astronomique en l'étendant à l'ensemble des domaines de longueur d'onde prometteurs : visible, infrarouge et submillimétrique. Les résultats de cette campagne de tests doivent permettre de décider du développement futur d'un observatoire astronomique sur le site du Dôme C, développement qui pourrait se faire dans une collaboration internationale large. Ils devraient également permettre de mieux cerner les modes d'opération de ce futur observatoire (télescopes robotiques, observations à distance) compte tenu des contraintes physiques et logistiques du site. Le programme comporte 5 volets complémentaires : Haute résolution angulaire visible et infrarouge, photométrie dans le domaine visible, photométrie dans le domaine infrarouge, coronographie solaire, submillimétrique, pour lesquels un observatoire au Dôme C pourrait être des dizaines de fois plus performant qu'un observatoire situé à des latitudes tempérées. Les thématiques scientifiques qui pourraient bénéficier le plus d'un tel observatoire vont de l'étude de l'Univers primordial à la caractérisation des exoplanètes, en passant par l'étude de la couronne solaire et l'intérieur des étoiles. Le financement demandé concerne des équipements standard de qualification de site mais qui demandent une adaptation aux conditions extrêmes du site : basses températures mais aussi opération robotisée ou à distance. Il comprend également une aide en moyens humains pour le dépouillement et l'exploitation des données de qualification du site et la mise en œuvre de certains des instruments. Le troisième volet de la demande financière concerne les réunions de travail de la collaboration, des missions de collaboration internationale, et l'organisation de deux ateliers pour communication des résultats à la communauté astronomique. Enfin, une partie du financement sera réservée à des actions ciblées de communication des résultats vers le grand public et les jeunes.